1 - La femme de ma vie
En 1966 à 23 ans, j'entre dans une compagnie d'assurance Anglaise du nom de Commercial Union, petite boite à Paris juste une centaine de personnes le Siège étant à Londres.
Quelques temps après, une jolie eurasienne entre aussi dans cette Cie d'assurance vient pour travailler. Elle est la nièce de la secrétaire de Direction, une écossaise Mary Brossard. Cette jeune eurasienne du nom de Geneviève Chanson entre pour travailler au service des sténo-dactylos. A cette époque, la tenue costume cravate pour les hommes était obligatoire et pour les femmes pas de pantalon, une tenue correcte, même pour les personnes qui travaillaient aux archives ! Pour le déjeuner, pour la plupart des personnes elles se retrouvaient au self ou dans les petits bistrots du coin.
En 1972, la compagnie organise un voyage à Bruxelles, ma petite eurasienne est du voyage. Nous ne nous quittons plus pour la visite mais rien ne prévoit qu'elle sera un jour ma femme.
Quelques années plus tard, après une fusion avec une autre Cie d'assurances, un des directeurs quitte définitivement la boîte pour diriger un cabinet de courtage. Il propose alors à Geneviève, surnommée Ginette, de le suivre. Celle-ci accepte puisque pour elle c'est l'opportunité d'une forte promotion puisque qu'elle devient son assistante ! En plus son travail au service dactylo ne lui plaisait pas car elle était mal vue par sa chef ! Néanmoins, après son départ, elle reste en contact avec moi. Environ une fois par mois, elle me téléphone pour aller la rejoindre à la sortie de son travail, pour aller manger au Mandarin, place de l'Opéra, dans un restaurant chinois.
Moi, bien sûr, j'adoré la retrouver, elle aussi, mais juste copain, copine ! Je me souviens, quelle adorait papoter, avoir des nouvelles de ses anciennes collègues. En général on commandait chacun un plat différent et on picorait dedans avec nos baguettes, quelquefois je lui coupais la parole en lui disant :
"Eh ! manges, je suis en train de tout manger".
Elle aimait beaucoup son nouveau travail, avec quelquefois des préparations de séminaires.
En 1978, faisant partie du comité d'entreprise de la boîte, je lui propose de venir avec moi deux jours pour un voyage aux Ardennes Belges. Elle accepte. Moi je suis aux anges : 2 jours avec ma petite eurasienne !
La visite était superbe, surtout avec Ginette à mes côtés. Le temps, lui par contre, était à la flotte ! Rien de grave puisque mon rayon de soleil était à mes cotés. Le comité d'entreprise avait prévu à l'avance des chambres pour les participants au voyage. En vérité, il aurait pu faire l'économie d'une chambre car cette première nuit, nous l'avons passé ensemble. Elle me confie que je suis son premier amour. J'avais bien compris que je me devais, pour notre première nuit, être très câlin avec elle. A partir de ce jour, nous étions beaucoup plus que copain copine.
Quelques jours après, alors que sa maman était partie à son studio à Franceville, Ginette me demande de venir chez elle à Argenteuil. Nous passons une très bonne nuit, vendredi soir, samedi, sans presque sortir de la chambre, oubliant même si on est le jour ou la nuit. Le dimanche matin, la maman de Ginette voulant faire une blague à sa fille, revient de son studio, elle ouvre doucement la porte, sans faire de bruit, s'installe dans sa salle à manger comme si elle n'était pas partie ! Surprise pour elle, lorsqu'elle m'a vu sortir de la chambre de sa fille ! Mais elle a très bien pris la chose et a expliqué qu'elle était revenue plus tôt à cause de temps.
Lorsque Mary Brossard et le patron de Ginette ont appris que nous sortions ensemble, ils ont tout fait pour nous séparer (Je n'étais pas assez bien pour elle ).
Ginette quitte le domicile de sa maman, elle vient vivre avec moi à Colombes, une petite maison au fond du jardin de ma maman. Le soir nous mangeons ensemble ma maman, Ginette et moi, ensuite nous regardons la télé avec ma maman. Mais avant, c'est Ginette qui tous les soirs saute sur la vaisselle pour la laver. Une fois assis sur le canapé, Ginette vient me rejoindre pour se blottir dans mes bras. Quelquefois mon chat Mickey est déjà installé sur mes genoux, cela amuse beaucoup Ginette qui lui dit :
" Mickey ! Tu prends toute la place". Après le film, nous regagnions la petite maison au fond du jardin pour dormir dans ma chambre.
Au bout de quelques temps, Ginette a de plus en plus de problèmes de santé. Nous voyons un allergologue qui trouve qu'elle est énormément allergique aux acariens ! Le problème c'est mon lit, matelas en laine de nos moutons, oreiller et traversin en plumes d'oies. Je me suis fait un peu tirer les oreilles par sa maman qui me disait que j'allait tuer sa fille chez moi. Mais nous avons remplacé tout de suite notre literie et ma petite chérie allait beaucoup mieux.
Chaque soir en quittant mon bureau rue de Richelieu, j'allais retrouver Ginette à son bureau car elle sortait plus tard. Ensuite on rentait tranquillement ensemble à Colombes.
Un jour, lorsque j'arrive au bureau, son patron est encore présent, il partage le même bureau. Pendant que Ginette se prépare aux toilettes, il vient me parler et dans la conversation, me fait comprendre que je perds mon temps avec Ginette car elle ne m'épousera jamais. Il quitte ensuite le bureau en me disant bonsoir.
Lorsque Ginette arrive, je ne lui dis pas la conversation avec son patron. Nous rentrons tranquillement main dans la main pour prendre notre train à la gare Saint-Lazare.
Lorsque nous nous couchons, une fois la lumière éteinte, nous nous serrons très fort dans nos bras et restons ainsi un bon moment avant que Ginette fasse un quart de tour à droite et moi a gauche pour dormir.
Souvent, lorsque je me réveille le matin, je retrouve le bras de Ginette autour de ma taille.
Je pense alors au patron de Ginette : Comment et pourquoi peut-il me dire que je perds mon temps avec Ginette ?
Le nouveau travail de Ginette lui plaisait beaucoup. Un jour elle m'annonce qu'elle va partir plusieurs jours avec son patron et ses collègues !
Ginette fait une petite valise et part le matin. Le soir, seul dans ma chambre, je pense à son patron qui souhaite vivement qu'elle me quitte ! J'ai subitement peur ! Si elle écoutait son patron et qu'elle ne revenait pas.
Le lendemain, je téléphone à sa grande copine Marie-Christine sur cette photo, pour lui expliquer ma crainte. Lorsqu'elle décroche le téléphone, elle remarque tout de suite du chagrin dans ma voix. Je lui explique que sa copine est partie en séminaire plusieurs jours et que j'ai peur qu'elle ne revienne pas. Marie-Christine, qui était au courant que des personnes cherchaient à nous séparer, me rassure tout de suite :
" Je connais Ginette" me dit-elle. Je sais qu'elle tient à toi et que personne ne va l'influencer.
Elle me parle un bon moment, puis voyant à ma voix que j'étais rassuré, elle me dit de ne pas hésiter de la rappeler si j'ai à nouveau de la peine.
Lorsque Ginette est revenue, c'étais une grande joie pour moi, mais je ne lui ai pas dit que j'avais téléphoné à sa copine !
Cette grande copine à ma femme à cette époque, est devenue aussi ma confidente, d'une grande gentillesse, bien à l'écoute je luis dois beaucoup.
Un soir que j'allais la retrouver à son bureau pour que l'on rentre ensemble, en arrivant, elle me dit :
" Ce soir, nous allons au restaurant, et je vais te tirer les oreilles ! "
Je lui demande : "pourquoi ? j'ai rien fait".
"Marie-Christine m'a appelé, elle m'a dit que tu lui avais téléphoné lorsque j'étais en séminaire !" "Je ne veux pas que tu te fasses du mouron lorsque je pars, tu sais bien que maintenant cela fait parti de mon travail ! Je te rassure, je tiens à toi et ne te quitterai jamais".
En 1980, le 14 juin ! Nous nous marions, mariage en petit comité, avec juste mon frère Alain, sa femme et son fils. C'est Alain qui avait préparé le repas et la table de mariage dans la salle à manger de Colombes. La maman de Ginette était son témoin et ma maman mon témoin. Une fois mariés, Mary Brossard et le patron de Ginette nous on laissé tranquille.
Le soir même, pour notre voyage de noces, nous avions réservé un hôtel à l'aéroport, pour passer 15 jours aux Iles Baléares, le lendemain.
En 1981, nous achetons un appartement à Argenteuil, pas loin de la gare du Val d'Argenteuil. A cette époque, le taux de crédit était de 17,75 % ! La maman de Ginette est venue avec nous visiter cet appartement, les propriétaires étaient encore là. Malheureusement, étant tombée très malade ensuite, c'est la seul fois qu'elle l'a vue.
En janvier 1985, une forte grippe nous atteint Ginette et moi somme clouer au lit. Pour nous deux, plusieurs jours d'arrêt de travail ! On avaient des frissons partout ! Alors il fallait bien se réchauffer et se tenir bien chaud ! 9 mois plus tard, un bébé est né ! Un petit garçon de 3k250 ! Nous l'avons appelé Guillaume et comme autres prénoms Robert et Lucien en souvenir de ses deux grands-pères !!! Nous voici maintenant trois à la maison ! Une vie à trois ! c'est une autre histoire !
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